Céline a 29 ans. Elle vit à Nantes depuis un peu plus de deux ans. Comme sa sœur, Axelle, quand on lui demande d’où elle vient, elle a tendance à répondre “de Dunkerque”, sans avoir pour autant envie d’y retourner.
Son enfance est marquée par la mer, les dunes et les grandes plages du nord. Ses parents habitent une maison dans laquelle ils font au fil du temps de nombreux travaux. C’est même devenu une blague dans la famille, il y a toujours une partie de la maison qui est en chantier.
Les fêtes, les jeux, les promenades à vélo ou à pied dans les parcs… C’est une enfance remplie d’ami·es et de liberté dont se souvient Céline. Elle a très tôt été poussée à l’autonomie par ses parents. Bonne à l’école sans trop avoir à travailler, elle profite à fond de ses années lycée, dans une classe qui la prépare à passer un bac ES franco-allemand. Encore aujourd’hui, elle garde ce sens de la fête et adore ces moments partagés où l’on pousse les tables pour avoir la place de danser.
Ne se projetant pas vraiment dans un métier en particulier, Céline opte pour des études généralistes. Elle réussit le concours de Science-Po Lille et intègre la filière franco-allemande. Elle y reste 5 ans, alternant entre un an passé en France et un an en Allemagne. Son master en communication en poche, elle rejoint son compagnon à Paris, d’abord pour un stage puis pour un premier emploi dans un ministère.
Au fil des années, elle teste ainsi de nombreux collectifs de travail : des institutions d’Etat aux associations, en passant par la mutuelle et la start-up. Si l’appartement qu’elle occupe dans le XVII° arrondissement lui plait, ainsi que la vie de quartier, le rythme parisien cesse assez vite de l’intéresser. Au bout de quatre ans, elle a l’impression de passer son temps dans le métro.
Céline décide de quitter son emploi et Paris. Avec son compagnon, ils hésitent à revenir dans le Nord, à Lille mais Nantes l’emporte. Un oncle et une tante de Céline y vivent, des ami·es parisiens envisagent également de s’y installer et surtout le littoral n’est pas loin. Le couple emménage en février 2020, quelques semaines avant le premier confinement. Dès que les sorties redeviennent autorisées, ils visitent Nantes à la recherche d’un quartier dans lequel acheter une maison. Ils aimeraient retrouver la vie de quartier qu’ils appréciaient à Paris. Ils trouvent une maison à Chantenay. Mais très vite Céline saisit une opportunité d’emploi à Paris et ils partagent quelques mois leur temps entre Nantes et Paris avant de se réinstaller complètement sur Nantes.
A 29 ans, Céline a déjà des expériences professionnelles diversifiées à son actif, mais toujours la même question revient : que souhaite-t-elle vraiment faire ? Elle a décidé d’entreprendre cette année un bilan de compétences pour y voir plus clair. Une sorte de point d’étape alors que ses 30 ans se profile à l’horizon, une fête qu’elle compte bien célébrer, pourquoi pas par un beau voyage à l’étranger, à priori dans l’hémisphère nord, au froid plutôt qu’au chaud.