Lucie

Lucie est née le 25 septembre 1919. Elle a eu 103 ans en septembre.  

Elle a passé son enfance à Somloire, un petit village à la campagne qui à l’époque comptait 900 habitants, situé entre Saumur et Cholet. Elle était la 4e de six enfants, cinq filles et un garçon. Ses parents étaient boulangers, et les filles aidaient à la livraison, le garçon à la fabrication du pain. A 14 ans, ses parents déménagent dans le quartier Chantenay à Nantes et reprennent une boulangerie.  

Elle se marie à 20 ans, juste avant la guerre. Pendant une dizaine d’années, elle vit et travaille Rue de La Paix, son mari était commerçant et propriétaire d’une épicerie-alimentation. Elle divorce après 9 ans de mariage et se remarie avec un artisan coiffeur. Elle se forme auprès de lui et ils s’installent au 90 boulevard Jules Verne, un quartier qui était encore entouré de terres maraîchères. A la retraite, ils vendent le salon de coiffure et la maison et vont s’installer à Joué-sur-Erdre, au bord de l’étang de Vioreau. Son mari aimait la pèche et ils jouaient ensemble au scrabble. Elle aimait bien aussi faire des tapisseries en broderie. Ils ont gagné plusieurs années de suite le concours des jardins fleuris.  

Après une quinzaine d’années, ils déménagent dans un petit appartement à Nantes. Après le décès de son mari, elle emménage dans une résidence autonomie, toujours à Nantes. Elle y est depuis 22 ans, elle s’y plait beaucoup. Elle aime le grand parc qui entoure la résidence et entendre les oiseaux par sa fenêtre.  
Elle est très élégante, habillée en tailleur et avec de petits talons. Elle fait sa mise en pli tous les quinze jours et se rend chez le coiffeur pour sa permanente. Elle fêtera son 103eme anniversaire fin septembre. 

Lorsqu’on lui demande ce qui va compter pour elle cette année, Lucie répond qu’elle espère pouvoir rester à la résidence autonomie. Elle craint beaucoup qu’un problème de santé la conduise à l’hôpital puis en EHPAD. Pour elle, ce serait la fin de la manière dont elle souhaite habiter, entourée mais dans un chez soi. Lucie est convaincue qu’aller en EHPAD ce serait complètement renoncer à son intimité.  

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