Durant son enfance, Cécile a vécu avec ses parents et son petit frère en communauté à la campagne, du côté du Mans, habitant avec d’autres couples la ferme d’un château. C’était le temps de la liberté, des grandes parties de jeu avec les autres enfants. Puis à 9 ans, c’est une première rupture : elle part vivre du côté d’Alençon dans ce qu’elle qualifie de « grande maison bourgeoise ». Elle continue de beaucoup voyager avec son père à l’étranger : l’Amérique du Sud, l’Afrique… Elle découvre les autres et s’ouvre au monde. Quand son père meurt, elle n’a que 14 ans. Elle vit ses années d’adolescence en allant peu au lycée et en continuant à voyager. Elle aime se définir comme un « caméléon » qui s’adapte partout et qui assume ses choix, quitte à ne pas « entrer dans le moule ».
Ses premières années professionnelles, elle les passe dans des hôtels de luxe s’occupant à organiser des voyages pour des grands comptes, vivant dans les chambres des palaces. Elle s’installe à Nantes quand elle rencontre le père de ses deux enfants. Elle décide alors de s’ancrer, de « fonder son nid ». Elle devient assistante maternelle surtout pour pouvoir veiller sur ses propres enfants. Après 8 ans, elle repart travailler à l’extérieur, en intérim d’abord. Elle découvre le monde des maisons de retraite avec ses contraintes budgétaires et managériales intenables. Alors mûri en elle l’idée de fonder sa propre entreprise de services à la personne qu’elle présente comme « à forte valeur ajoutée humaine ». L’idée se concrétise pendant le confinement et depuis la petite entreprise est devenue grande avec une quinzaine de salarié.es. « Moi je ne fais que ce que j’aime faire », aime-t-elle répéter dans un grand éclat de rire.
Lorsqu’on lui demande ce qui va compter pour elle cette année, elle répond : arriver à recruter et fidéliser ses salarié·es pour pouvoir enfin se verser un salaire pour le travail qu’elle accomplit.